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Une étude récente du CNRS a démontré l’impact significativement positif de la biodiversité sur la résistance des forêts au changement climatique.

18/07/2017 - Anne-Lise de Reforest'Action


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Forêt - biodiversité - changement climatique - sécheresse - CNRS

On vous en parlait ici et : la biodiversité des essences forestières recèle une valeur inestimable, aussi bien pour l’homme que pour l’environnement. Plus une forêt est constituée d’une pluralité d’essences, plus elle sera en effet apte à fournir des services écosystémiques essentiels tels que la production de bois, la filtration des eaux ou le stockage de carbone.

Une étude toute récente du CNRS vient prolonger ce savoir en démontrant l’impact significativement positif de la biodiversité sur la résistance des forêts au changement climatique. Autrement dit, les forêts riches d’une pluralité d’essences sont plus résistantes aux épisodes de stress hydrique provoqués par de fortes sécheresses, comme la Planète tend à en connaître de plus en plus fréquemment et de plus en plus fortement sous l’effet des changements climatiques.

L’expérience

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs se sont appuyés sur l’observation de trois types de litières (ensemble de feuilles mortes et débris végétaux en décomposition qui recouvrent le sol des forêts) en faisant varier d’un à trois le nombre d’espèces végétales présentes dans leur composition. Pour chaque type de litière, deux parcelles ont été mises en place : une parcelle témoin et une parcelle soumise à une sécheresse accrue.

Système d'exclusion des pluies mis en place par le CNRS sur les parcelles soumises à une sécheresse accrue

Les résultats

A l’issue de cette phase d’observation qui a duré deux ans, les chercheurs ont pu constater que la sécheresse entraînait un ralentissement de la décomposition de la litière composée d’une seule essence, et donc un ralentissement de la libération du carbone et de l’azote dans le sol. En revanche, dans le cas de la litière composée de plusieurs essences, le ralentissement du processus de décomposition dû à la sécheresse était nettement réduit, notamment grâce aux nombreux organismes décomposeurs (champignons, bactéries) qui se sont multipliés dans cette litière pluri-essences. Malgré la sécheresse, le carbone et l’azote contenus dans les feuilles revenaient ainsi plus rapidement au sol, et permettaient aux arbres de s’en nourrir et de continuer à croître.

Cette étude souligne ainsi à la fois les modifications extrêmement rapides de la biodiversité présente dans la litière suite à une sécheresse accrue, et surtout l’intérêt de conserver une diversité d’espèces végétales dans les forêts de manière à limiter les conséquences du changement climatique en cours !

 

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