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Les arbres en ville sont de véritables atouts pour réduire la pollution urbaine et son impact sur la santé des citadins.

28/02/2017 - Anne-Lise de Reforest'Action


Catégorie: 

arbres - air - qualité de l'air - pollution - lutte contre la pollution - CO2 - particules fines

Les bienfaits des arbres en ville sont multiples. Ils favorisent la biodiversité, jouent un rôle important dans la gestion des eaux de pluies, préviennent l’érosion des sols et réduisent les nuisances sonores. Mais ils sont également un atout pour réduire la pollution urbaine et son impact sur la santé des citadins. Une dimension primordiale pour les villes de demain, qui seront amenées à abriter les trois quarts de la population mondiale.

La pollution atmosphérique est aujourd’hui devenue l’ennemi principal de la santé des citadins. Selon l'OMS (Organisation Mondiale pour la Santé), elle tuerait 3,7 millions de personnes par an dans le monde. Ce nombre pourrait quasiment doubler d’ici 2050, et atteindre les 6,2 millions de personnes.

Quant aux canicules, toujours selon l’OMS, elles pourraient provoquer la mort chaque année de 256 000 personnes en milieu urbain d’ici le milieu du siècle.

Or, la capacité des arbres à absorber le CO2 et à produire l’oxygène qui nous est indispensable pour respirer, est doublée d’une aptitude à capturer d’autres polluants atmosphériques, tels que les particules fines, principalement émises par le chauffage des bâtiments et l’usage de la voiture, et classées comme cancérogènes par l’OMS et responsables de troubles cardio-vasculaires.

Par ailleurs, en produisant de l’humidité et en offrant des zones ombragés, l’arbre contribue à rafraîchir l’atmosphère, et donc à lutter contre les épisodes de canicule de plus en plus fréquents. Dans la mesure où les températures élevées entraînent une mauvaise circulation de l’air et une augmentation des émissions de certains polluants, l’arbre agit donc également sur la pollution de manière indirecte.

La plantation d’arbres en ville permettrait ainsi, selon un rapport de l’ONG Nature Conservancy, de contribuer à réduire les concentrations en particules fines de 20 % à 50 % et offrir une diminution de température de 0,5 °C et 2 °C.

Attention cependant au choix des essences plantées et à leur disposition au sein de nos villes. Les arbres au feuillage abondant et aux feuilles plates, tels que le robinier faux-acacia ou le peuplier noir, sont ainsi capables d’absorber de grandes quantités de polluants, de même que les essences à feuilles rugueuses comme le hêtre. Les experts recommandent également le choix des conifères, dont les feuilles persistent en hiver.

Quant à la configuration des plantations, un alignement d’arbres sera particulièrement efficace pour faire obstacle au vent et créer une barrière contre la pollution le long des routes, autour des usines ou sur les parkings. En revanche, il faudra veiller à ne pas planter les arbres trop proches les uns des autres : une plantation trop dense risquerait d’avoir l’effet inverse à celui souhaité, en créant une concentration des polluants sous le couvercle des arbres, à hauteur des piétons.

L’idée est de diversifier au maximum les essences plantées afin de favoriser une meilleure circulation de l’air et de bénéficier de leurs vertus les plus diverses.

© Patrice Thebault

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