Parole de Forestier : Jean-Maurice Aubertie

27/11/2020 - Anne-Lise de Reforest'Action

Reforest’Action, c’est aussi un riche écosystème de partenaires, qui ont fait de la forêt leur métier, et qui œuvrent au quotidien à son entretien et à sa restauration. Jean-Maurice Aubertie est sylviculteur. On vous dit tout de son métier et de son rapport à la forêt. 

Son métier 

Issu d’une famille de petits paysans de Haute Corrèze, j’ai passé mon enfance au plus près de la nature. Le bois était alors essentiel à notre vie, que ce soit pour réparer la maison, la grange ou l’étable, ou pour faire cuire nos aliments, chauffer l’eau et la maison. Je suis devenu sylviculteur il y a une quinzaine d’années, par attachement à ma région natale et pour l’amour de la forêt. Je gère actuellement, dans le Limousin, des espaces forestiers qui sont notamment situés en zone Natura 2000 et qui représentent un fort intérêt écologique, faunistique et floristique. Convaincu de l’importance des forêts diversifiées, je tente de fédérer mes collègues autour de cette vision. Dans notre région, le climat se réchauffe de plus en plus et tend à ressembler au climat méditerranéen, sec et chaud l’été, doux et pluvieux l’hiver. Notre gestion forestière doit s’y ajuster, avec l’introduction d’essences mélangées et adaptées, associées aux essences locales les plus vigoureuses, comme le pin sylvestre, le châtaignier, le tremble, l’aulne et le bouleau.

Son histoire avec Reforest’Action 

Dans le Limousin, et partout en France, les forêts souffrent de plus en plus des épisodes de sécheresse et des attaques d’insectes, comme le scolyte de l’épicéa. Or, la restauration de ces forêts coûte cher. C’est pourquoi l’aide financière apportée par Reforest’Action est indispensable à la revitalisation des forêts françaises.

Son rapport à la forêt

La forêt est un havre de paix, un bien commun qui appartient à tous, à condition qu’elle soit respectée. Elle doit être diversifiée et composées d’essences mélangées, résineuses et feuillues, afin d’améliorer sa résistance et sa biodiversité. Je rêve d’une forêt qui reste belle, même dans un futur lointain, pour que nos enfants et nos petits-enfants puissent en profiter.