La Gaudaine : une forêt atteinte par la maladie de l’encre

01/07/2021 - Claire de Reforest'Action

Après plusieurs épisodes de sécheresse, les arbres de cette parcelle de 4,80 hectares, située dans la commune de La Gaudaine (Eure-et-Loir), ont dû faire face à la maladie de l’encre. Le soutien de nos Reforest’Acteurs aura été essentiel pour assurer l’avenir de cette forêt.

La Gaudaine, commune agricole

Commune rurale de 172 habitants, La Gaudaine se situe dans la région naturelle du Perche, dans le département d’Eure-et-Loir. Cet espace naturel attire en majorité les amoureux de la nature : dans le village, deux gîtes sont d’ailleurs dédiés à l’accueil des visiteurs de passage. A La Gaudaine, l’agriculture représente la majeure partie de l’activité économique. Quant à la forêt, elle recouvre un quart de la commune.

Focus sur la maladie de l’encre

Composée de micro-organismes filamenteux appelés Phytophthora et s’apparentant à des champignons, la maladie de l’encre est semblable à une maladie fongique. Elle provoque le ralentissement de la croissance des fruits des arbres infectés, puis le flétrissement de leurs feuilles. Par la suite, les spécimens meurent au bout de trois à six ans après que leurs organes ont été déshydratés. La maladie est repérable grâce au noircissement des racines qui se propage ensuite au tronc et au reste de l’arbre. Un liquide noirâtre coule alors de la base du tronc, phénomène qui a valu son nom à cette maladie particulièrement fréquente chez les chênes et les châtaigniers.

Raviver une forêt en luttant contre la maladie de l’encre

Avant la propagation de la maladie de l’encre, ayant causé le dépérissement du peuplement, ce dernier avait déjà dû faire face à plusieurs épisodes de sécheresse.

Après récolte des spécimens infectés par la maladie de l’encre, un reboisement a eu lieu sur place. Cette démarche a permis de diversifier les essences qui composent le massif afin de le rendre plus résistant face aux aléas biologiques et climatiques. Cette démarche a également permis d’enrichir la biodiversité locale, en favorisant le développement d’une faune et d’une flore variée. Par ailleurs, sur la durée, les arbres plantés participeront à la lutte contre le réchauffement climatique en captant du carbone. Une fois arrivés à maturité, ils serviront à la production de bois d’œuvre, une ressource durable utile à l’économie locale.