Reforest’Action / Haïti : restauration et sensibilisation aux actions de lutte contre la dégradation de l'environnement
Toute l'actualité

Haïti : restauration et sensibilisation aux actions de lutte contre la dégradation de l'environnement

Projets

Participer à la politique nationale de lutte contre la dégradation des sols

Ces 20 dernières années, le couvert végétal en Haïti a diminué de 8,7 % en raison des coupes de bois visant à répondre aux besoins énergétiques de la population. Aujourd’hui, le taux de couverture forestière dans le pays est de 2%, tous types de forêts confondus (mangroves, parcs naturels, réserves forestières, forêts sèches). Une situation alarmante qui confirme la nécessité de perserver et restaurer les forêts à l’échelle du pays. En parallèle, les terres, dont 43 % sont consacrées à l’agriculture, souffrent particulièrement des phénomènes d’érosion et de ruissellement.

Pour répondre à ces différents enjeux, le gouvernement a mis en place en 2008 une politique nationale de lutte contre la dégradation des sols, qui repose sur deux piliers majeurs : la restauration des écosystèmes et la sensibilisation de la population aux actions de lutte contre la dégradation de l'environnement.


Sur la zone des projets financés par Reforest’Action et menés sur le terrain par Agrinotech, la production de plants d’arbres fruitiers et forestiers ainsi que l’organisation de sessions collectives de plantation ont permis de planter 500 000 arbres en 2021. Cette démarche a ainsi participé à la réalisation de 3 des objectifs fixés par la stratégie gouvernementale de lutte contre la dégradation des sols en Haïti :

  • La production de plants d'arbres pour reboiser les zones les plus touchées par la déforestation.
  • L’organisation de sessions de formation à destination des bénéficiaires directs du projet, pour assurer la bonne mise en œuvre de la démarche ainsi qu’une gestion durable des peuplements en devenir.
  • La mise en place d’une structure solide de gouvernance composée d'un comité municipal qui dirige désormais des comités sectoriels visant une distribution et une gestion optimale des plants.

Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde. En effet, près des trois quarts de la population, composée de 11 millions d’habitants, vivent sous le seuil de pauvreté d’après les données des Nations Unies. De plus, à travers le pays, le taux de chômage avoisine les 14,5 %.

Une dimension socio-économique non négligeable

À Saint-Michel de l’Attalaye, la démarche de restauration d’écosystèmes et d’instauration d’agroécosystèmes a pu participer à la création d’emploi pour les communautés locales, mais également à la formation des bénéficiaires des projets dans la mise en place de pratiques forestières durables et génératrices de revenus complémentaires.

En effet, l’introduction d’arbres fruitiers au sein de parcelles agricoles, permettra, à terme, de répondre aux besoins de consommation personnelle des familles bénéficiaires, mais également de développer de nouvelles chaînes de valeur grâce aux produits (fruits, graines etc.) issus des forêts.

Le projet a également permis de recréer du lien entre les habitants, réunis par la volonté de participer à la restauration et à la préservation de leur environnement. Vectrice de changement à l’échelle sociale, cette démarche pourra faire office de modèle lors de la mise en place d'autres initiatives environnementales menées localement par des citoyens.

Sensibiliser à la protection des écosystèmes et à la gestion de l’eau

Des cadres locaux, dont la mission est de sensibiliser les communautés à la protection de l'environnement, à la conservation des sols et à la gestion de l'eau, ont été élus.

Sélectionnés en concertation avec les autorités locales, ils ont ainsi formé 1 000 personnes pour leur permettre d’agir en tant que leaders d’action sociale et économique au sein de la communauté.

Ces sessions de formation ont aussi ainsi été dispensées à des producteurs de la région, particulièrement impliqués dans la lutte contre la dégradation de l'environnement, pour qu’ils contribuent à réformer les méthodes d’administration des ressources en eau et de préservation des écosystèmes sur le long terme.