### **Son engagement en faveur de l'environnement…**

J'ai toujours aimé la campagne. En grandissant, je me suis rendu compte que je vivais dans un pays avec une grande variété d'écosystèmes, de climats et d'espèces animales et végétales qui sont affectés par le changement climatique, la pollution et la mauvaise gestion des ressources. Tous ces effets négatifs affectent le mode de vie du peuple péruvien et aussi le mien, c'est pourquoi je sais que je dois m'engager en faveur de l'environnement.

### **Son parcours avant Reforest’Action…**

Je suis titulaire d'un master en biodiversité, paysage et gestion durable et d’une licence en biologie.

J'ai travaillé comme chef de projet, mettant en œuvre des projets dans différentes régions du Pérou, dans différents écosystèmes : forêts subtropicales, hauts plateaux andins, vallées interandines et zones entourées d'exploitations minières et de zones protégées. J'étais responsable de la conception, de l'exécution et de la supervision de plusieurs projets. Avant Reforest'Action, j'ai également travaillé au Népal et en Tanzanie.

### **Ses missions et ses responsabilités pour Reforest'Action…**

En tant que Project Officer pour Reforest’Action, mon rôle consiste à rechercher, développer et suivre des projets forestiers et des projets carbone qui ont besoin d'un financement. Je réalise également des missions d’audit annuelles sur le terrain, ainsi que l'évaluation de l'impact des projets financés par Reforest'Action. J’effectue le lien entre Reforest’Action et les porteurs de projets et m’assure au quotidien de la bonne conduite des activités sur le terrain.

### **Sa vision des forêts au Pérou …**

Au Pérou, la déforestation est un problème majeur. Dans les forêts amazoniennes, des activités telles que l'agriculture, l'élevage, l'exploitation minière illégale et l'abattage illégal sont les principales causes de la déforestation. D'autre part, sur les hauts plateaux andins, de nombreuses forêts ont été éliminées il y a longtemps à cause de l'agriculture et de l'élevage. Aujourd'hui, les sols de ces régions sont très dégradés et leur régénération est très lente et, dans certains cas, inexistante. Le gouvernement et d'autres organisations privées mènent des activités pour restaurer ces forêts, mais ce n'est pas suffisant.

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### **Les projets forestiers dont elle est responsable…**

Actuellement, je travaille sur plusieurs projets forestiers situés dans les régions de Cusco et de Tarapoto au Pérou. L'objectif de tous ces projets est de restaurer des zones dégradées qui étaient autrefois recouvertes de forêts. Pour ce faire, les projets impliquent les communautés locales pour construire des pépinières et produire des arbres qui seront ensuite plantés dans les zones dégradées. Les projets contribuent également à former les populations à la conservation et la gestion durable des forêts. En outre, ils encouragent les activités économiques qui génèrent des revenus pour les familles et préviennent la déforestation. Je suis également en train d'évaluer le potentiel de faisabilité de deux projets de crédits carbone, qui n'en sont encore qu'à leurs débuts, mais qui, je l'espère, seront bientôt mis en place.

![](/uploads/juliet_po_projet_332bd192cb.jpg)

### **La plus-value de sa présence locale dans l’encadrement des projets…**

J'ai travaillé dans différentes régions du Pérou, ce qui m'a permis de connaître le mode de vie et de pensée de ces communautés, leur dynamique et leurs relations avec les acteurs publics et privés. Je suis également très familière avec la législation péruvienne en matière de gestion forestière.

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### **Ses objectifs pour l'année à venir…**

Mon objectif principal est de mettre en place un projet carbone au Pérou. Par ailleurs, je vais contribuer à plusieurs missions d’audits et de _due diligence_ au sein de la zone géographique que j’ai en charge, et mener à bien la sélection de nouveaux projets financés par Reforest’Action.

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Reforest’Action autour du monde : entretien avec Juliet Mormontoy, notre Project Officer au Pérou

**Initié en 2015, le projet développé dans la région de San Martín au Pérou, et conduit sur le terrain par le Centre Urku, est le plus ancien projet financé par Reforest’Action au cœur de la forêt amazonienne. Si les premières années étaient consacrées au développement de l’agroforesterie, cette dernière saison se caractérise par la régénération naturelle d’un grand nombre d’espèces natives, toujours en faveur de la conservation de l’Amazonie. Après 8 ans d’existence, les impacts du projet pour les populations locales ne sont pas négligeables. Tour d’horizon des alternatives économiques nées grâce à la forêt régénérée.** 

**Un projet historique pour Reforest’Action**
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Historiquement localisé autour de la ville de Tarapoto, dans l’aire de conservation de la Cordillera Escalera, le projet s’est étendu au fil des ans pour concerner trois régions au nord-est du Pérou : San Martín, Loreto et Ucayali.

Ancrée dans la haute Amazonie, la zone du projet était à l’origine recouverte de forêts tropicales et de zones humides. Depuis la fin du XXe siècle, l’expansion des programmes agricoles pour la culture de café, cacao, bananes, maïs ou encore de manioc, la construction d’infrastructures routières ainsi que l’abattage illégal de bois ont provoqué la **déforestation massive** de millions d’hectares de forêts primaires. De plus en plus, les familles des ethnies autochtones Shawi, Awajun et Quechua souffrent de la disparition des écosystèmes naturels : modification de la saison des pluies, sécheresses prolongées et manque d’eau deviennent monnaie courante.

![Jungle péruvienne vue en drone](/uploads/tarapoto3_502cd90996.jpg)

Au travers de l’implantation de **systèmes agroforestiers,** l’objectif initial était de restaurer les terres de petits producteurs indigènes via l’implantation d’espèces natives en agroforesterie. Au cours des premières années du projet, une diversité d’essences fruitières (citronniers, manguiers, cacaoyers), d’essences à croissance rapide (acacias) et de haut-jet (acajous) ont été plantées. Plusieurs années plus tard, sur certaines parcelles agroforestières, les arbres sont devenus si grands qu’ils forment déjà une jeune forêt, accueillant la biodiversité et permettant la renaturation des sols.

![Bénéficiaire devant plantes](/uploads/tarapoto4_b6c09d18fe.jpg)

**Évolution du projet : place à la régénération**
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Actuellement mise en œuvre au sein de deux communautés de l'ethnie Shawi, aussi appelée Chayahuita, la saison 2022-2023 traduit l’évolution du projet et des travaux menés avec les populations.

Aujourd’hui, il n’est plus question de planter de nouveaux arbres, mais de favoriser la **régénération naturelle** de la forêt. Depuis 2022, le [centre Urku,](https://www.centrourku.org/fr/) porteur du projet sur le terrain, travaille main dans la main avec le peuple Shiwa pour lutter contre la déforestation et restaurer les écosystèmes dégradés, sans planter. Grâce au financement apporté par Reforest'Action, notre partenaire développe et promeut un panel **d’incitations économiques** visant à dissuader les familles d’agriculteurs d’endommager davantage leurs terres par leurs pratiques conventionnelles, ou de couper la forêt environnante. Laissant la nature reprendre ses droits, un grand nombre d’arbres et de plantes natives de la région parviendront à se régénérer seuls.

![Forêt et régénération naturelle vue en drone](/uploads/tarapoto2_27455fca13.jpg)

Afin de promouvoir la régénération naturelle au sein des communautés, ces dernières sont **accompagnées financièrement** pour protéger leurs parcelles. Lutter contre les parasites, empêcher le bétail alentour d’y accéder, prévenir les incendies (devenus de plus en plus fréquents) et éviter qu’ils ne se propagent… : il est nécessaire de prendre certaines mesures préventives pour permettre aux écosystèmes de se rétablir naturellement.

En complément, le centre Urku dispose de plusieurs **pépinières** où sont actuellement produits des plants de verveine noire, goyavier, açaï du Brésil, baumier du Pérou, acajou et autres essences natives. Ces plantes locales aux fruits nutritifs ou au bois précieux ont pour vocation d’être distribuées aux familles qui participent au projet et d'être mises en terre en fonction de leurs besoins.

Depuis juillet 2022, **65 hectares** de zones déboisées ont été réhabilités et **273 000 plantes natives** ont été valorisées via la régénération naturelle, pour un total de 657 000 arbres plantés ou régénérés depuis 2015. Durant cette saison, **dix-neuf** familles Shawi participent aux actions menées et en bénéficient.

![Canoë sur rivière dans la jungle ](/uploads/tarapoto6_fbae08a9fd.jpg)

### **Les bénéfices d’une telle approche**

Contribuer à la conservation de l’Amazonie au moyen de la régénération naturelle présente de nombreux bénéfices. En plus de restaurer la faune et la flore locales **de manière douce,** cette méthode incitative permet de sensibiliser les bénéficiaires à l’importance de conserver le couvert forestier. Il s’agit de montrer aux exploitants qu’il est possible de générer des revenus décents sans nécessairement couper les arbres ; et que la valorisation de leur environnement naturel peut leur permettre d’atteindre une meilleure qualité de vie.

La **préservation de la biodiversité** est une des principales missions du centre Urku. La très grande variété d’essences endémiques protégées dans le cadre du projet contribue à la conservation de la biodiversité végétale en Amazonie et à la préservation des espèces animales en danger. En outre, les activités du centre comprennent le sauvetage d’animaux sauvages capturés pour le commerce illégal, leur réhabilitation et leur réinsertion. Depuis 2006, plus d'un **millier d'animaux** appartenant à 61 espèces différentes ont été sauvés grâce à leurs actions.

![Dans la jungle](/uploads/tarapoto5_8097052974.jpg)

Après 8 ans de collaboration avec Reforest’Action, la multitude d’essences plantées a permis au centre de recherche d’Urku d’accumuler des **connaissances botaniques et scientifiques** sur chacune d’entre elles. L’entretien et la régénération naturelle des arbres n’en sont que renforcés, permettant la reconnaissance et l’exploitation de leur valeur économique au niveau local. À partir des espèces nourricières, médicinales ou mellifères présentes sur les parcelles, notre partenaire œuvre à la revitalisation des **savoir-faire ancestraux** de l’Amazonie péruvienne aux côtés des communautés locales.

**Les impact socio-économiques du projet**
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Régénération naturelle et **alternatives économiques** sont étroitement liées. En effet, il est nécessaire de convaincre les producteurs de l’intérêt économique des arbres qu’ils protègent. Pour cela, le centre Urku sensibilise et encourage les populations à développer un certain nombre d’activités génératrices de revenus sur le long terme.

Les bénéficiaires sont ainsi parvenus à **diversifier l’économie locale** en capitalisant sur les **services écosystémiques** rendus par les arbres devenus grands. Un éventail d’initiatives plus ou moins lucratives ont vu le jour, telles que l’apiculture, la vente de citrons issus de l’agroforesterie, la fabrication de produits cosmétiques à base d’huiles essentielles, la production de chocolat et de distillat de cacao, le tourisme médicinal ou encore le chamanisme autour des plantes sacrées.

![Bénéficiaire du projet](/uploads/tarapoto_5_844df944dc.jpg)

Au vu des résultats obtenus, les familles impliquées semblent **satisfaites et très motivées.** Lors de l’audit du projet, elles témoignent avoir réussi à développer une alternative à la déforestation tout en augmentant leur niveau de vie ; mais aussi à améliorer leur alimentation grâce aux fruits des arbres plantés en agroforesterie les années précédentes. Sur **25 bénéficiaires** interrogés, tous ont créé une activité économique en lien avec le projet et 24 confirment que le projet leur apporte des avantages économiques directs, à eux et à leur famille.

### **L’apiculture comme pilier économique**

Dès 2021, le centre Urku a mis en place une chaine productive autour d’une activité phare : **l’apiculture.** L’élevage d’abeilles repose sur la régénération naturelle des terres déboisées, qui permet la croissance de nombreuses espèces floristiques, attirant les pollinisateurs. Aujourd’hui, **90 %** des familles qui participent au projet ont développé une activité apicole et une coopérative, composée de **20 néo-apiculteurs,** a récemment vu le jour. Nommée « Mushuk runa », celle-ci reçoit un soutien technique de la part de notre partenaire et a même profité d’une subvention de la part du gouvernement péruvien pour l’achat de nouveaux équipements.

![Activité d'apiculture ](/uploads/tarapoto7_c30f351ce4.jpg)

![Activité d'apiculture](/uploads/tarapoto8_e7f448d7ef.jpg)

Certains bénéficiaires sont allés un pas plus loin en tirant profit des revenus provenant de l’apiculture pour construire de véritables lieux d’accueil du public au sein de leurs parcelles. Sur le modèle de **l’éco-tourisme,** ils proposent des offres diverses et variées, s’appuyant toutes sur la régénération naturelle de la forêt amazonienne : ateliers pédagogiques, vente d’artisanat, cérémonies spirituelles…

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Pérou : les impacts socio-économiques d’un projet démarré il y a 8 ans

Au Pérou, **plus d’un million d’hectares de forêts** a été abattu en seulement 15 ans. Dans ce pays où se déploie **13 % de la forêt amazonienne**, les arbres sont nécessaires au **fonctionnement d’écosystèmes tropicaux uniques**, à la **survie d’une biodiversité rare**, **souvent menacée**, mais également à la **subsistance de millions de péruviens, agriculteurs et habitants de zones rurales**. Pour **réduire l’impact de la déforestation** sur place, Reforest’Action accompagne **trois projets de restauration** et de **protection d’écosystèmes forestiers**.

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**Tarapoto : retour sur le premier projet tropical accompagné par Reforest’Action**
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Première étape : **Tarapoto**. Pour Reforest’Action, ce **projet d’agroforesterie situé au cœur de la forêt amazonienne péruvienne** tient **une place toute particulière**. Pour cause, il a été notre **premier projet en zone tropicale**. Démarré en **2015,** il est accompagné sur place par le **Centre Urku**.

Tarapoto est **zone urbaine de 320 000 habitants de la région de San Martín**. Située à une altitude de 356 mètres, elle est entourée de **forêts basses et hautes**.

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Depuis les premiers travaux de plantation, **le temps a passé** et les parcelles reforestées ressemblent désormais **plus à des forêts qu’à des plantations**. « _Des essences fruitières, à croissance rapide et de haut-jet ont été plantées au fil des années,_ explique Annette Butty, chargée de projets forestiers en Amérique du Sud. _Aujourd’hui, ces forêts sont extrêmement mélangées, il y pousse même des plantes médicinales aux multiples vertus, qui permettent aux propriétaires des parcelles de générer des revenus supplémentaires_ ».

Parmi les bénéficiaires, deux ont décidé d’aller un cran plus loin en créant des **fermes d’agro-écotourisme autour du projet.** « _Il s’agit de centres de tourisme vert qui invitent les visiteurs à déambuler au sein des parcelles pour découvrir la variété d’essences qui y cohabitent, les ruches, la variété de produits issus de la forêt, leurs processus de transformation et de commercialisation_ », détaille Annette.

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![](/uploads/tarapoto_dec21_3_a851f71775.png)

L'un d'eux, **Heriberto,** revient sur **les bénéfices générés par le proje**t : « _Sur ces plantations, tout est produit de manière entièrement naturelle et biologique. La plupart des essences que nous faisons pousser ici sont ancestrales et endémiques de la région. Malheureusement, beaucoup d’entre elles sont menacées d’extinction. À travers le projet, nous souhaitons faire connaître leur existence au plus grand nombre grâce aux activités pédagogiques organisées et à la commercialisation des produits qui en sont issus_ ».

Nous quittons Tarapoto, heureux d’avoir eu sous les yeux **un exemple concret de modèle socio-économique qui fonctionne grâce à des produits issus de la nature**… Un modèle qui permet ainsi à ses bénéficiaires de vivre de manière **autosuffisante, sans dépendre des cours, variables et souvent bas, du café et du cacao, majoritairement produits au Pérou**.

**Lamas : des premiers pas concluants pour un projet encore récent**
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Notre deuxième arrêt s’effectue à **Lamas**, province de plus de 80 000 habitants, située à 23 kilomètres au Nord de Tarapoto.

C’est en périphérie de cette municipalité, **en pleine forêt amazonienne**, que se déroule depuis 2021 un vaste projet de reboisement d’écosystèmes dégradés et d’agroforesterie, **en partenariat avec le Centre d’Innovation et de Gestion pour le Développement Durable (CIGDES)**.

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Sur les parcelles concernées, des **essences productives et légumineuses arborées** sont introduites pour **favoriser la mise en place d’agroécosystèmes**, **restaurer les parcelles agricoles ou pâturages dégradés** mais aussi **permettre à 240 bénéficiaires d’adopter des pratiques sylvicoles durables**, en phase avec les défis environnementaux actuels. Sur le terrain, la pépinière principale a été mise en place dès le mois de septembre 2021.

Lors de notre venue, nous assistons à la restauration de la parcelle démonstrative du projet par les membres des communautés locales . « _Nous n’en sommes qu’au tout début du projet mais déjà, cette démarche a des effets positifs sur la population_, observe Annette. _En effet, les travaux de mise en place des pépinières, de suivi et de plantation sont sources de revenus pour les membres de l’équipe technique qui les réalisent »._

Quant aux bénéficiaires, le projet semble **nourrir leur espoir de voir leurs conditions de vie s’améliorer dans un futur proche** : bientôt, **le latex** produit par **l’hévéa**, **le cacao blanc** produit par le **majambo** et les **fruits issus du noyer maya** pourront être **récoltés et commercialisés**, une manière d’augmenter leurs revenus de manière régulière.

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**Piura : un projet mû par le collectif**
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Le tour d’horizon des projets péruviens s’achève **par temps froid et brumeux, à 2500 mètres d’altitude.** Nous rejoignons les zones du projet, situées **autour de la ville de Piura**, capitale de la région éponyme située au nord du pays.

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Démarré en 2019 en partenariat avec l**’ONG péruvienne Progreso**, le projet vise à **restaurer des sols dégradés**, à **introduire des agroécosystèmes et à lutter contre la désertification des massifs montagneux** afin de **favoriser la présence de la biodiversité**.

En plus des parcelles appartenant à des bénéficiaires privés, le projet comprend **des parcelles communautaires**, où les membres des communautés locales viennent **joindre leurs forces pour mener des actions de plantation**. Un mouvement collectif, qui rappelle **la prépondérance de l’aspect social au sein des projets de reforestation.**

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_« Cette démarche ne pourrait être mise en place si on ne s’intéressait pas à la communauté dans son ensemble_, observe Annette. _Ici, en 2 ans, on a déjà planté 1 million d’arbres grâce au travail de mutualisation et aux efforts collectifs des populations. C’est parce les projets permettent de créer des liens entre des individus de tous âges, pour le bénéfice à long terme du plus grand nombre, que tout cela fonctionne »._ Des **résultats prometteurs** qui nous laissent espérer de belles années à venir sur ce projet.

**Une rencontre entre bénéficiaires des 3 projets en guise de point final**
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À l’issue des **visites terrain**, nous participons à une **journée d’échanges et de partage d’expérience autour de ces 3 projets**, organisée par Reforest’Action pour les partenaires et bénéficiaires des projets.

Un tremblement de terre ayant endommagé le réseau routier au nord du pays, quelques-uns des participants ne parviennent malheureusement pas à se rendre sur place.

Malgré tout**, les échanges vont bon train**, soulevant **l’importance de la continuité et du suivi de chacun des projets initiés** au Pérou, comme l’explique Annette : « _Ce type de journée donne la parole aux bénéficiaires et nous permet de nous enrichir de leur savoir-faire ainsi que de leur expérience. Cela nous rappelle l’importance de favoriser les rencontres interprojets et de faire dialoguer les différentes parties prenantes. Ça nous permet de voir sur le long terme, bien au-delà des phases de plantation. Aujourd’hui, l’heure est à la mutualisation des savoirs et à la formation inter-communautés. Nous devons continuer à mettre toute notre énergie pour faire croître les connaissances des populations sur la forêt, pour ainsi leur permettre de tirer le maximum des projets »._

Une conclusion qui n’est pas sans rappeler **la force du collectif** et la nécessité de **rendre les communautés locales actrices des projets de restaurations d’écosystèmes forestiers**.

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Tour des projets soutenus par Reforest’Action au Pérou

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Érable champêtre

Aulne à feuilles en cœur

Viorne Lantane

Aubépine

Saule Marsault

Troene commun

Prunellier

Cornouiller sanguin

Chêne sessile (rouvre)

Chêne pédonculé

Églantier

Noisetier commun

Charme commun

Sureau noir

Fusain d'Europe

Frêne commun

Viorne obier

Dans le département du Rhône, les haies bocagères présentes sur les parcelles concernées vont être restaurées et de nouvelles vont être plantées. Ces haies serviront essentielles à la préservation de la biodiversité environnante. En effet, la protection de la biodiversité, tant sur les sites protégés pour leur intérêt écologique que sur les parcelles agricoles, est un enjeu de taille au sein de ce département. Le projet prévoit donc de planter diverses essences de feuillus. Cette démarche permettra de restaurer les corridors écologiques, milieux qui relient les différents habitats naturels des espèces locales, une démarche qui participera ainsi à la préservation de la biodiversité. De plus, ces haies situées en zone péri-urbaine auront un avantage pédagogique car elles sensibiliseront les riverains à l’intérêt écologique des haies. Ce projet compte 3000 arbres plantés qui permettront à terme de stocker du carbone, participant ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique.

Contribution à l'atténuation de l'effet de serre et influence sur les régimes de précipitations et le microclimat local.

Préservation de la biodiversité locale en fournissant des habitats et des ressources adaptées.

Influence sur la qualité et l'intégrité du système sol-eau, et sur le cycle de l'eau et des nutriments.

Soutien du bien-être humain, en fournissant des ressources, des revenus, de l'éducation, et en soutenant les loisirs et le patrimoine.

Dans le département du Rhône, les haies bocagères présentes sur les parcelles concernées vont être restaurées et de nouvelles vont être plantées. Ces haies serviront essentiellement à la préservation de la biodiversité environnante. En effet, la protection de la biodiversité, tant sur les sites protégés pour leur intérêt écologique que sur les parcelles agricoles, est un enjeu de taille au sein de ce département. Le projet prévoit donc de planter diverses essences de feuillus. Cette démarche permettra de restaurer les corridors écologiques, milieux qui relient les différents habitats naturels des espèces locales, une démarche qui participera ainsi à la préservation de la biodiversité. De plus, ces haies situées en zone péri-urbaine auront un avantage pédagogique car elles sensibiliseront les riverains à l’intérêt écologique des haies. Ce projet compte 3000 arbres plantés qui permettront à terme de stocker du carbone, participant ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique.

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Olivier d'Europe

Avocatier

Citronnier

Oranger

Caroubier

Cerisier

Pêcher

Palmier-dattier

Grenadier

Cognassier

Amandier

Abricotier

Mandarinier

Néflier

Créer de véritables forêts nourricières afin de favoriser le développement de filières économiques: par l’intermédiaire de coopératives locales: grâce à la culture de fruits biologiques.- Sensibilisation des populations locales à la préservation des arbres et aux bénéfices qu'ils peuvent apporter à l'agriculture - Productions d'aliments biologiques - Protection de cultures vivrières - Formation des populations locales à l'agroécologie

NO_POVERTY

ZERO_HUNGER

GOOD_HEALTH_AND_WELL_BEING

DECENT_WORK_AND_ECONOMIC_GROWTH

SUSTAINABLE_CITIES_AND_COMMUNITIES

RESPONSIBLE_CONSUMPTION_AND_PRODUCTION

CLIMATE_ACTION

LIFE_ON_LAND

PARTNERSHIP_FOR_THE_GOALS

Soutien du bien-être humain, en fournissant des ressources, des revenus, de l'éducation, de l’autonomie et en soutenant la culture et la spiritualité.

Dans les zones rurales du Maroc, les enjeux du développement économique vont de pair avec la mise en œuvre de solutions collectives et pérennes en matière d’agriculture. La permaculture et la plantation d’arbres fruitiers en agroforesterie sont des pratiques vertueuses qui apportent un véritable coup de pouce à l’autosuffisance, à la sécurité alimentaire et aux revenus des communautés locales. Elles permettent ainsi de créer une forêt nourricière et de lutter contre la désertification.

Dans les zones rurales du Maroc, Reforest’Action développe des projets d’agroforesterie au sein de différents villages, grâce à son partenaire local, Ibn Al Baytar. Le but est d’aider au développement économique et à la mise en œuvre de solutions collectives et pérennes en matière d’agriculture. En plus du développement de l’agroforesterie et de la production biologique chez les agriculteurs, le projet a également un but pédagogique, avec l’importance de la sensibilisation aux bienfaits des arbres auprès des populations locales.

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Merisier

Tilleul

Châtaignier

Alisier torminal

Situé au cœur du Parc Naturel du Gatinais, ce vaste massif forestier est composé de feuillus, notamment de chênes en taillie ou taillie sous futaie. Malheureusement, les peuplements présents sur les 3 parcelles concernées sont relativement pauvres en raison d’une gestion inappropriée, de la présence d’une population excédentaire de gibier et d’une gestion forestière dépassée (basée sur des rotations de coupes à blanc par blocs). L’objectif aujourd’hui est de modifier le mode de gestion du massif et de rétablir l’équilibre et la diversité du peuplement. Le projet prévoit donc de conserver les semenciers présents, de conduire des dépressages et dégagements des semis et d’enrichir le peuplement d’essences diverses indigènes pour accélerer la régénération des peuplements. Cette démarche permettra d’enrichir les services écosystémiques du massif mais également d’augmenter sa capacité de production de bois.

Situé au cœur du Parc Naturel du Gatinais, ce vaste massif forestier est composé de feuillus, notamment de chênes en taillie ou taillie sous futaie. Malheureusement, les peuplements présents sur les 3 parcelles concernées sont relativement pauvres en raison d’une gestion inappropriée, de la présence d’une population excédentaire de gibier et d’une gestion forestière dépassée (basée sur des rotations de coupes à blanc par blocs). L’objectif aujourd’hui est de modifier le mode de gestion du massif et de rétablir l’équilibre et la diversité du peuplement. Le projet prévoit donc de conserver les semenciers présents, de conduire des dépressages et dégagements des semis et d’enrichir le peuplement d’essences diverses indigènes pour accélerer la régénération des peuplements. Cette démarche permettra d’enrichir les services écosystémiques du massif mais également d’augmenter sa capacité de production de bois.

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Érable sycomore

Hêtre commun

Douglas

Mélèze d'Europe

Dans la municipalité de Dahnen, située dans le land de Rhénanie-Palatinat en Allemagne, la parcelle forestière concernée doit faire l’objet d’un reboisement. En effet, l’ancien peuplement monospécifique composé d’épicéas, a été victime d’une invasion de scolytes. Ces insectes xylophages qui fait dépérir les arbres pouvant causer à terme le dépérissement des spécimens touchés. Pour remédier à cette situation et redynamiser le peuplement, la plantation d’essences feuillues indigènes, adaptées au climat de la station, doivent être plantées. Une diversification des essences qui augmentera la résilience du massif face à d’éventuels aléas climatiques ou biologiques. Sur le long terme, la reconstitution de ce peuplement permettra à la biodiversité de réinvestir le massif ainsi qu’aux arbres de stocker du carbone, luttant ainsi contre le réchauffement climatique. Enfin, les arbres plantés assureront une continuité forestière et participeront à la formation d’un patrimoine forestier résilient.

CLEAN_WATER_AND_SANITATION

Dans la municipalité de Dahnen, située dans le land de Rhénanie-Palatinat en Allemagne, la parcelle forestière concernée doit faire l’objet d’un reboisement. En effet, l’ancien peuplement monospécifique composé d’épicéas a été victime d’une invasion de scolytes. Ces insectes xylophages qui font dépérir les arbres peuvent causer à terme le dépérissement des spécimens touchés. Pour remédier à cette situation et redynamiser le peuplement, des essences feuillues indigènes, adaptées au climat de la station, doivent être plantées. Une diversification des essences qui augmentera la résilience du massif face à d’éventuels aléas climatiques ou biologiques. Sur le long terme, la reconstitution de ce peuplement permettra à la biodiversité de réinvestir le massif ainsi qu’aux arbres de stocker du carbone, luttant ainsi contre le réchauffement climatique. Enfin, les arbres plantés assureront une continuité forestière et participeront à la formation d’un patrimoine forestier résilient.

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Epicéa commun

Ce projet est situé dans la région Wallonne en Belgique. Plus précisément dans la ville de Florenville. Sur cette ancienne monoculture, 90 % du peuplement a été détruit par le scolyte. Malheureusement, ce phénomène n’est pas rare au sein des cultures monospécifiques qui peinent à se défendre contre les attaques d’insectes. Pour restaurer et fortifier le peuplement, des essences diverses ont été plantées après récolte des arbres scolytés. Un mélange de résineux et de feuillus a été sélectionné pour redonner vie à un massif mélangé, résilient, capable de se défendre contre les aléas naturels. Cette démarche a ainsi permis de reconstituer le couvert forestier sur la zone et de fournir des habitats à la biodiversité locale. Sur la durée, les arbres participeront à la lutte contre le réchauffement climatique en stockant du carbone.

Ce projet est situé dans la région Wallonne en Belgique, plus précisément dans la ville de Florenville. Sur cette ancienne monoculture, 90 % du peuplement a été détruit par le scolyte. Malheureusement, ce phénomène n’est pas rare au sein des cultures monospécifiques qui peinent à se défendre contre les attaques d’insectes. Pour restaurer et fortifier le peuplement, des essences diverses ont été plantées après récolte des arbres scolytés. Un mélange de résineux et de feuillus a été sélectionné pour redonner vie à un massif mélangé, résilient, capable de se défendre contre les aléas naturels. Cette démarche a ainsi permis de reconstituer le couvert forestier sur la zone et de fournir des habitats à la biodiversité locale. Sur la durée, les arbres participeront à la lutte contre le réchauffement climatique en stockant du carbone.

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Projet de plantation EU_US_7 0123X000000a0LeQAI_7.jpg

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Sorbier des oiseleurs

Aubépine petites feuilles

Bouleau commun

Les parcelles concernées sont situées sur une colline, sur la frontière nord du Parc National des North York Moors, tout près de la petite ville de Great Ayton. La colline, du Yorkshire et du Nord-Est de l’Angleterre, est un élément du paysage apprécié des riverains et des randonneurs. Par le passé, le déficit d’entretien de la parcelle visée par le projet a conduit à son dépérissement prématuré. En 2015, des travaux ont été entrepris pour renouveler le peuplement et favoriser la croissance d’une forêt indigène. Des feuillus seront ainsi introduits pour créer un terrain foisonnant, favorable à la biodiversité. Les avantages du projet seront multiples. Ainsi diversifié, le massif sera plus à même de résister aux aléas climatiques comme biologiques. Les arbres plantés contribueront à leur tour à stocker du carbone et ainsi à freiner le réchauffement climatique. La mise en œuvre de ce projet participera à la continuité et à la préservation du couvert forestier sur cette zone. 

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Érable plane

Au nord du Luxembourg, cette parcelle forestière de 3,46 hectares a été victime d’une attaque de scolytes. À l’origine, le massif était monospécifique. C’est ce qui explique l’invasion d’insectes dont a été victime cette forêt Luxembourgeoise, ce type de peuplement résistant souvent mal aux attaques biologiques comme aux aléas climatiques. Les scolytes sont des insectes xylophages qui provoque le dépérissement des spécimens touchés. À Knaphoscheid, les scolytes ont causé de nombreux dégâts. Pour cette raison, le projet prévoit de reboiser le massif grâce à diverses essences de feuillus locaux et quelques résineux. Cette initiative favorisera la présence d’une biodiversité variée au sein de la parcelle. De plus, la démarche rendra la forêt plus résiliente pour faire face à d’éventuelles nouvelles attaques d’insectes. A terme, les arbres assureront une continuité forestière sur la zone et participeront à la formation d’un patrimoine forestier résilient.

Au nord du Luxembourg, cette parcelle forestière de 3,46 hectares a été victime d’une attaque de scolytes. À l’origine, le massif était monospécifique. C’est ce qui explique l’invasion d’insectes dont a été victime cette forêt Luxembourgeoise, ce type de peuplement résistant souvent mal aux attaques biologiques comme aux aléas climatiques. Les scolytes sont des insectes xylophages qui provoquent le dépérissement des spécimens touchés. À Knaphoscheid, les scolytes ont causé de nombreux dégâts. Pour cette raison, le projet prévoit de reboiser le massif grâce à diverses essences de feuillus locaux et quelques résineux. Cette initiative favorisera la présence d’une biodiversité variée au sein de la parcelle. De plus, la démarche rendra la forêt plus résiliente pour faire face à d’éventuelles nouvelles attaques d’insectes. A terme, les arbres assureront une continuité forestière sur la zone et participeront à la formation d’un patrimoine forestier résilient.

Bénéfices estimés des arbres plantés ou préservés

Arval BNP Paribas, Pour tous les trajets de la vie

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