
De la culture céréalière à la production de fruits
Conçu pour s’échelonner sur deux années, le projet permet la production en pépinières et la distribution de 400 000 arbres fruitiers auprès de 3000 agriculteurs locaux, qui pratiquaient exclusivement, avant la mise en place du programme, une culture de subsistance en orge et en maïs. Grâce au développement de l’agroforesterie, qui vise à introduire des arbres au sein de terres agricoles dégradées, le projet a pour objectif d’accompagner la transition de cette culture céréalière monospécifique vers une culture excédentaire de fruits biologiques, parmi lesquels l’amande, la caroube, la noix, la cerise, la figue ou encore la grenade.
Un double impact, à la fois environnemental et socio-économique, est ainsi attendu de ce projet régénératif, qui permet autant de restaurer des écosystèmes agricoles aux sols dégradés et érodés, que d’améliorer les conditions de vie des communautés locales grâce à la vente des fruits issus des arbres, source de revenus complémentaires.
Appuyé par la Direction régionale des Eaux et Forêts et de la lutte contre la désertification de la province de Taza, le projet s’inscrit dans la démarche initiée par le Ministère de l’Agriculture marocain qui prévoit la plantation d’un milliard d’arbres à l’échelle du territoire pour palier la pauvreté systémique au sein des communautés rurales marocaines.

Valoriser les récoltes de fruits via une certification biologique et des coopératives locales
Les fruits produits grâce au projet obtiendront à terme une certification biologique grâce au partenariat noué entre la High Atlas Foundation et l’agence humanitaire américaine USAID, via leur programme Farmer to Farmer. Des experts internationaux et locaux accompagneront la création de coopératives locales pour valoriser les fruits produits et faciliter leur vente sur les marchés.
A titre d’exemple, chaque bénéficiaire du projet recevra entre 10 et 100 cerisiers, selon la superficie de sa parcelle. Arrivés à maturité, environ six ans après leur plantation, ces cerisiers permettront chacun de générer entre 21 et 105 dollars de revenus par an. C’est, en moyenne, dix fois plus que ce que les producteurs espéraient gagner avec leur seule récolte d’orge et de maïs.

Intégrer et former les communautés de femmes à l’agroforesterie
La transition vers la production de fruits, plus lucrative et adaptée au climat marocain, permettra ainsi aux familles de gagner en autosuffisance. Les femmes en particulier, souvent dépendantes des ressources de leurs maris, assureront l’entretien des arbres et les récoltes. L’occasion de développer un savoir-faire spécifique et de gagner leur indépendance financière.
