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Le bissap, une source de revenus pour les femmes sénégalaises

Décryptages

Dans la région de Sokone, un nombre grandissant de femmes revendent aujourd'hui leurs graines de bissap à l'huilerie locale. Un débouché complémentaire au jus issu de cette plante herbacée. On le connaît surtout pour son jus. Utilisé dans la pharmacopée traditionnelle, l’élixir de bissap très énergisant est riche en protéines, lipides, minéraux et vitamine C. Pas étonnant que les Chinois implantés en Afrique de l’Ouest soient prêts à acheter les fleurs de cette plante herbacée 2 voire 3 fois leur prix au marché local à des fins d’exportation vers l’Empire du Milieu.

Depuis 2 ans, le bissap offre de nouveaux débouchés aux femmes du département de Foundiougne, au sud du Sénégal. A l’instar de certaines d’entre elles cultivant le bissap en agroforesterie, ces femmes sont de plus en plus nombreuses à en apporter les graines, jusqu’alors majoritairement jetées, à la presse de Sokone sortie de terre dans le cadre du projet de reforestation conduit par notre partenaire local la SOPREEF. En vendant leurs graines 200 francs CFA le kilo (environ 0,35 €), les femmes dégagent ainsi des revenus complémentaires précieux pour les besoins quotidiens familiaux. La presse transforme alors ces graines en une huile qu’elle revend ensuite en circuit court à des entreprises locales de cosmétiques naturels. Durant les 2 mois de collecte (janvier et février), la SOPREEF a collecté plus d’une tonne de graines de bissap à la faveur de ces femmes résolues à vouloir participer activement à l’amélioration des conditions de vie de leur famille et d’une manière générale de leur communauté. Vous voulez soutenir les femmes du Sénégal ? Plantez des arbres dans leurs champs !