Toute l'actualitéEn Haïti, la situation économique reste fortement dégradée suite au passage de l’ouragan Matthew en septembre 2016. Détruits en grande partie par la catastrophe, les cacaoyers n’ont pas donné de fèves pendant dix-huit mois consécutifs. Début mai, la première récolte depuis l’ouragan a enfin pu avoir lieu.
Première récolte depuis l’ouragan
Splendide illustration de la force de résilience de la Nature : dix-huit mois après l’ouragan Matthew, les cacaoyers haïtiens restés debout ont complété leur régénération. Dans le département des Nippes, ils ont donné, ce mois-ci, leurs toutes premières fèves depuis la catastrophe. Notre partenaire sur le terrain, Kaléos, a ainsi pu procéder à la récolte de 15 tonnes de fèves exportables aux côtés des cultivateurs locaux. La deuxième période annuelle de récolte est prévue pour le mois d’octobre prochain.
Les cacaoyers plantés par Kaléos grâce au financement apporté Reforest’Action sont encore un peu trop jeunes pour produire des fèves : il faut en effet compter trois à quatre années avant la première récolte de cacao. Ils sont toutefois en pleine forme et poursuivent leur croissance.
La production de cacao : une filière équitable et vertueuse
D’abord prélevées sur les arbres, les fèves sont ensuite décossées et enrobées dans des feuilles de bananiers, dont les enzymes permettent d’accélérer le processus de fermentation naturelle. Vient ensuite l’étape de triage menée par les femmes. Enfin, les fèves sont mutualisées au sein des coopératives locales et achetées par Kaléos à un prix équitable, avant d’être exportées auprès de chocolatiers européens tels que Carré Suisse.
Dans la bande sud d’Haïti, Kaléos aide ainsi activement à la reprise économique et crée de l’emploi : formés à la culture biologique et à l’exigence de qualité qui y est inhérente, les agriculteurs locaux retirent de leur production un revenu complémentaire grâce auquel il leur est possible de financer la scolarisation de leurs enfants.
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