Co-organisé par Reforest’Action et l’Institut Open Diplomacy, le Global Forest Summit se veut un rendez-vous annuel jusqu’à 2030. Il vise à rassembler les parties prenantes de la forêt et de l’environnement afin de mobiliser les dirigeants publics et privés pour accélérer les actions pour la protection, la restauration, la gestion durable et le financement des écosystèmes forestiers. Son objectif principal est de placer les forêts à la tête de l’agenda international et de rendre compte des progrès accomplis, conformément aux engagements et objectifs clés pris par de nombreux acteurs de la communauté internationale.
Le sommet a réuni 34 représentants d’organisations internationales, tels que des leaders du monde des affaires, des membres de gouvernements, des représentants d'organisations internationales, des chefs de communautés et des ONG. Parmi ces intervenants, des personnalités de haut niveau telles que S.H.R. Charles, Dr. Jane Goodall, DBE, fondatrice de l’Institut Jane Goodall et Virginijus Sinkevičius, Commissaire européen à l’environnement, et Dr. Juliette Biao Koudenoukpo, Directeur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts et ancien ministre béninois de l’Environnement. Cette édition du GFS a touché des citoyens de 140 pays et a été vue plus de 12 millions de fois sur les réseaux sociaux.

Les résultats de cette édition reposent sur quatre idées principales : suivre des tendances, mettre fin à toutes les sources de déforestation, développer la bio-économie circulaire, et investir dans les forêts.
La surveillance et la collecte de données sont deux des étapes les plus importantes pour la restauration et le reboisement. Les intervenants du GFS recommandent un suivi annuel de la mise en œuvre des accords de restauration des paysages forestiers à l’échelle mondiale et à l’échelle régionale.
Il est essentiel de stopper toutes les causes de la déforestation. Puisque les forêts séquestrent naturellement 2,4 milliards de tonnes de carbone chaque année, la lutte contre la déforestation est indispensable pour faire face à la crise climatique. Comme la déforestation est corrélée avec la pauvreté, il est crucial de lutter contre les deux. Assurer un revenu équitable aux petits agriculteurs permettrait un équilibre durable entre la protection des forêts et l’agriculture.
La question de la transition vers une bioéconomie circulaire a été soulevée par les intervenants du GFS. Reconsidérer notre modèle économique pour inclure des solutions fondées sur la nature dans l’économie pourrait permettre d’éviter la déforestation et accroître le reboisement. L’une des premières étapes consiste à transformer le système alimentaire puisqu’il représente 25 à 40 % des émissions de gaz à effet de serre et 90 % de la déforestation. Cependant, cette question doit être traitée par de multiples acteurs à différents niveaux. Le secteur privé constitue aujourd’hui l’un des principaux atouts pour intégrer la bioéconomie circulaire et initier des actions au niveau international.
Investir dans les forêts est la dernière étape pour atteindre les objectifs : nous devons passer d’une approche projet à une approche marché. Les intervenants ont abordé la façon dont les financements sont utilisés : ceux-ci doivent être conformes aux meilleures pratiques de gestion durable des forêts et aux protocoles d’adaptation, mais aussi refléter les impacts de la crise climatique déjà présents dans les écosystèmes.
Vous pouvez visionner la vidéo récapitulative :
Retrouvez le replay dans son intégralité sur YouTube ou sur le site du GFS. Le rapport du sommet est également disponible. L’édition 2023 du GFS se tiendra à Londres.