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C’est en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), et notamment grâce au soutien de nos Reforest’Acteurs que cette essence a pu être installée pour restaurer un peuplement frappé par les sécheresses à répétition dans la Forêt domaniale de Mende. Pourquoi ? Elle présente une rusticité et une résistance aux sécheresses qui en font un atout précieux pour la conservation de notre patrimoine forestier

04/11/2020 - Marine de Reforest'Action


Catégorie: 

Forêt - biodiversité - diversité des essences - résineux - sécheresse - ONF

C’est en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), et notamment grâce au soutien de nos Reforest’Acteurs que cette essence a pu être installée pour restaurer un peuplement frappé par les sécheresses à répétition dans la Forêt domaniale de Mende. Pourquoi ? Elle présente une rusticité et une résistance aux sécheresses qui en font un atout précieux pour la conservation de notre patrimoine forestier.

Au milieu du XIXème siècle, les zones concernées par ce projet avaient bénéficié de travaux de "Restauration des terrains de montagne" (RTM). Le boisement initialement présent avait en effet été défriché pour le pâturage des ovins. 

Le milieu était ainsi devenu quasi désertique ! En l'absence de végétation, le ruissellement des eaux provoquait érosion, ravinement intense et crues dévastatrices dans les vallées. Il était donc nécessaire de restaurer un couvert forestier pérenne.

Ces travaux ont abouti à la formation d’un massif forestier de 5.400 ha, réparti sur 16 communes des vallées du Lot et du Valdonnez : la forêt domaniale de Mende.  Seules les essences résineuses ont pu s'y développer et s’adapter aux conditions extrêmes de la région (sol superficiel et ingrat, climat rude, très fortes pentes...). 

C’est la raison pour laquelle le pin de Salzmann a été sélectionné pour être planté sur ce projet. Il présente une rusticité et une résistance à la sécheresse accrues. Il est donc un atout précieux dans la préservation des forêts françaises. 

C’est la seule espèce de pin noir continental autochtone de France. Il se rencontre dans le sud du Massif Central et dans les Pyrénées, mais perd peu à peu son habitat, à cause du changement d’utilisation des terres, ou encore des feux de forêt, de plus en plus fréquents. Sa diversité génétique est également menacée par l’hybridation avec d’autres sous-espèces de pins noirs, comme le pin noir d’Autriche ou le pin laricio. 

Un réseau de conservation a été constitué en 2008 par la Commission des Ressources Génétiques Forestières. Des peuplements ont été sélectionnés comme unités conservatoires, pour leur diversité génétique et le faible risque d’hybridation qu’ils présentent. Des arbres de ces peuplements ont ainsi été reproduits dans des plantations conservatoires. 

  

A présent, les jeunes arbres issus de ces unités conservatoires doivent être installés dans de nouveaux sites. Ce projet fait partie des sites sélectionnés pour les accueillir. 

Une préparation préalable du terrain à la pelle araignée a été rendue nécessaire : il était envahi par le cytise, un arbrisseau qui gêne la croissance des pins avec sa croissance juvénile plus rapide.

Malgré le terrain très pentu, les plantations se sont déroulées dans de bonnes conditions entre le 2 décembre et le 16 décembre 2019.

  

Ce projet va permettre de créer un écosystème forestier dynamique et durable, et de pérenniser un espace récréatif et d'éducation. La restauration de cet écosystème par la plantation de pins de Salzmann va renforcer la résistance du peuplement aux aléas climatiques, et soutenir la préservation de cette espèce.

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