26 049 393Trees planted

Noël approche et les sapins font leur grand retour au sein des foyers. Pour un Noël écoresponsable, Reforest’Action vous embarque dans un tour d’horizon des différents types de sapins, pour tenter de faire rimer fêtes de fin d’année et écologie.

07/12/2021 - Hélène de Reforest'Action


Catégorie: 

Noël - fêtes - sapin - écologie - ecoresponsable

Sapin de Noël naturel, artificiel, en carton, fait maison… Les options ne manquent pas. Mais d’où viennent ces différents sapins, quelle est leur durée de vie et lequel choisir pour limiter leur empreinte écologique sur le long terme ? 

Le sapin naturel 

Allié incontournable des fêtes, il faut compter entre 4 et 5 ans pour faire pousser un épicéa (à la bonne odeur de résine) et 6 à 8 ans pour un Nordmann (qui perdra moins ses aiguilles). En dépit des reproches qui lui sont parfois faits, le sapin naturel présente en réalité plusieurs points positifs. D’abords, ces arbres sont majoritairement cultivés en France pour être vendus pendant la période des fêtes. Et contrairement à une idée reçue, ils ne sont pas prélevés dans des forêts. En plus, pendant toute la durée de leur croissance, ils stockent du carbone

Autre bénéfice, ils participent pleinement à l’économie locale, comme l’explique Laetitia Bernard, chargée de projets forestiers en France chez Reforest’Action : « Je vis dans les Ardennes, l’un des départements français où l’on produit le plus de sapins de Noël. L’important quand on choisit son sapin, c’est de privilégier la filière de proximité. Pour ma part, je l’achète auprès de producteurs qui vivent à 20 kilomètres de chez moi et qui sont particulièrement soucieux de la biodiversité. Par exemple, au lieu d'utiliser des produits chimiques, ils installent des perchoirs à rapaces. Ainsi, les rapaces consomment les rongeurs qui entravent la croissance des arbres en se nourrissant de leurs racines et bourgeons ». Pour les citadins, il est aussi possible de trouver chez son fleuriste ou pépiniériste des sapins respectueux de l’environnement et cultivés localement, en repérant les labels écologiques.

Une fois acheté, il convient de tenir son sapin naturel éloigné des sources de chaleur pour le conserver aussi longtemps que possible. Après les fêtes, on le dépose dans l’un des points de collectes de sa commune, où il sera composé. On peut aussi le composter soi-même après l’avoir broyé, ou tenter de le replanter dans son jardin s’il s’agit d’un sapin avec motte. Dans les Ardennes, Laetitia ne manque pas d’idées pour valoriser son sapin après la période de Noël : « Soit je le dépose chez un voisin qui a des chèvres, animal particulièrement friand d’épines de sapin, soit je le porte dans un centre de soin dédié à la faune sauvage proche de chez moi, où les sapins servent de nourriture ou à aménager les enclos ».

Le sapin artificiel

Chaque année, environ 1 million de sapins artificiels sont vendus en France. Malheureusement, leur empreinte environnementale est tout sauf neutre. Souvent importés d’Asie, ils contiennent des matériaux (plastique, aluminium etc) fortement polluants. Au final, l’impact sur l’environnement d’un sapin artificiel dépasserait de loin celui d’un sapin naturel : selon une étude canadienne, un sapin artificiel émettrait 8,1 kg de CO2, contre 3,1 pour un sapin naturel. On préfèrera éviter les sapins recouverts de neige artificielle ou teintés, qui contiennent davantage de produits chimiques.

En revanche, si vous avez déjà investi dans un sapin artificiel, pas de panique ! Réutilisable à l’infini, il se démonte, se range et peut égayer les fêtes de Noël pendant de longues années. Si on souhaite s’en séparer, pas question de le jeter ! Mieux vaut le donner et ainsi faire des heureux, d’autant que ces sapins ne sont ni recyclables ni biodégradables. Bonne nouvelle cependant : au bout de 20 ans d’utilisation, le coût écologique d’un sapin artificiel serait rentabilisé

Sapin à fabriquer soi-même 

Une variante minimaliste du sapin de Noël consiste à confectionner un arbre de Noël à base de matériaux de récupération : palettes, branches, carton, cagettes ou encore bois flotté. Une solution idéale pour les petits budgets, les bricoleurs ou amateurs de DIY (Do It Yourself). 

On peut aussi opter pour un dessin de sapin sur l’un des murs de son salon, agrémenté de guirlandes colorées, de photos de famille ou encore d’étoiles phosphorescentes. Après Noël, on range son sapin fait maison jusqu’à l’année suivante, ou on emmène à la déchèterie les éléments qui ont permis de le fabriquer. Une solution 100 % écoresponsable, pour un Noël placé sous le signe de la simplicité… et de l’écologie.

Au final, en matière de sapin pour les fêtes, il n’y a pas de règle : libre à chacun de réinventer sa vision du sapin de Noël, en fonction de ses moyens et de ses envies ! 

0 Comment